ELECTRIC RAG
(JEAN-LUC GUIONNET & WILL GUTHRIE)
SÉBASTIEN ROUX
JULIEN DESAILLY

Pour amorcer cette nouvelle année, une soirée de concerts qui s’est transformée en carte blanche au musicien iconoclaste, Jean-Luc Guionnet.
Une programmation iconoclaste donc, avec son duo Electric Rag (Will Guthrie),  objet sonore tout simplement non identifié, Julien Desailly et son rare instrument la uilleann pipes et Sébastien Roux qui présente une séance d’écoute spatialisée de musique électronique algorithmique.

ELECTRIC RAG

Will Guthrie batterie amplifiée, table de mixage
Jean-Luc Guionnet orgue électrique, sax amplifié, table de mixage

Après des années à jouer ensemble dans le trio free jazz core ‘The Ames Room’ (avec Clayton Thomas à la contrebasse), Jean-Luc Guionnet et Will Guthrie Electric Rag s’appuient sur leurs diverses expériences dans la musique électronique, l’improvisation libre et la recherche sonore expérimentale pour créer « Electric Rag », une musique profondément enracinée dans leur amour du jazz, dans sa forme la plus puissante, agressive et antisociale.

LP disponible sur les labels Ali Buh Baeh Records / Editions Memoire.

« Ce disque est un peu un ovni dans le paysage de l’improvisation actuelle, d’abord en raison de l’instrumentarium iconoclaste dans ce champ musical : un orgue et une batterie (augmentés d’un sax alto et de microphones).
[…]  
Ensuite parce que ça semble tourner derviches, le swing en plus.
[…]
D’entrée de jeu, ça groove et de foutue manière.
Forcer l’étrange à s’inviter dans notre salon d’écoute.
[…]
Aucune joliesse ici, aucun charme ou encore mélodie attractive, ça sonne brocante sonore, corps tordus, inquiétants, presque noise, faite de collages hétéroclites, épuisants.
[…]
Un foutu bordel dans l’ordre harmonique, musical établi, drapeau noir planté dans les fûts, monstrueux.
[…]
Free music jouée jusqu’à la déraison, provoquant notre écoute, notre compréhension de la liberté vécue.
Musique antisociale ?
[…]
Difficile de parler d’un objet sonore tant le corps musical se désagrège, fuit de toute part, s’effondre de l’intérieur.
[…] 
Comme des ectoplasmes de swing, tournant dans la pure dépense.
[…]
Un disque de jazz moribond qui nous entraîne dans d’étranges corridors, ça craque de toute part, ça grince, ça joue. »
Michel Henritzi (Revue & Corrigée)

Né à Lyon en 1966, Jean-Luc Guionnet est saxophoniste alto et organiste dans les domaines de la  musique improvisée et du free jazz. Il est également plasticien, performeur et compositeur de musique électroacoustique. Jean-Luc Guionnet a étudié les arts plastiques et la musique électroacoustique avec Christine Groult, Michel Zbar et Iannis Xénakis. Poly-instrumentiste, il a improvisé et expérimenté avec Eric La Casa, Eric Cordier, Pascal Battus, Sophie Agnel, André Almuro, Olivier Benoit, Seijiro Murayama, Thomas Bonvalet, avec les groupes Schams, Synapses, Calx, Phéromones et Hubbub. Passant d’une approche très physique du jeu, du souffle, à un travail de mise en espace du son, à travers des dispositifs sonores complexes.

Will Guthrie est un batteur/percussionniste australien vivant en France. Il joue en solo en utilisant différentes combinaisons de batterie, percussions, amplification et électronique, et dirige le groupe de percussions / gamelan contemporain ENSEMBLE NIST-NAH. Sa musique est sortie sur des labels tels que Black Truffle, Editions Mego, Ipecac, Erstwhile, Clean Feed, Gaffer Records, Hasana Editions, 23five, iDEAL et son propre label Antboy Music.
Nombreuses collaborations avec entre autres : Oren Ambarchi, James Rushford, Jean-Luc Guionnet, Mark Fell, Roscoe Mitchell, Anthony Pateras, Chulki Hong, Jérôme Noetinger, Keith Rowe, David Maranha, Ava Mendoza, le cinéaste Hangjun Lee, le chorégraphe/danseur Mette Ingvartsen…

https://www.will-guthrie.com/
https://www.jeanlucguionnet.eu/

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JULIEN DESAILLY

Solo de cornemuse qui a pour point de départ un enregistrement dans le château d’eau de Wesserling en 2019 (iiii! – Soleils Bleus).
Musique faussement répétitive, mélodies inégales, qui mutent progressivement pour faire apparaître des variations rythmiques ou d’intervalles. C’est précis, sans artifices, et l’instrument est étiré vers ses extrêmes avec souplesse, jusqu’à ses limites.
Cette cornemuse là est dépourvue d’ancrages historique ou de références à la musique traditionnelle, elle est plutôt utilisés pour les possibilités qu’elle offre et non pour l’imagerie à laquelle elle renvoie.

On retrouve Julien Desailly au sein des groupes Pancrace, Dix-Sept Saturnes, Gésir, en duo avec la chanteuse Eloïse Decazes ou le luthier Léo Maurel, ainsi que dans diverses formations davantage tournées vers la musique traditionnelle.
Ses recherches musicales sont avant tout celle d’un instrumentiste, concentré sur deux cornemuses distinctes : le uilleann pipes (cornemuse irlandaise) et la gaïda (cornemuse bulgare).

http://cargocollective.com/juliendesailly/iiii 

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SÉBASTIEN ROUX

Sébastien Roux propose des séances d’écoute spatialisées de musique électronique algorithmique. Une musique où les sons et l’agencement de ceux-ci sont calculés par l’ordinateur. Une musique où la logique et le processus sont systématiquement appliqués. Les pièces sont présentées par Sébastien. Les commentaires invitent l’auditeur·rice à une écoute active, orientée vers l’évolution des processus mis en jeu, les effets psychoacoustiques et autres émissions otoacoustiques.

Le travail de Sébastien Roux s’organise autour de deux principes complémentaires : la perception de la forme / les formes de perception. Il s’incarne sous des formes diverses aux frontières de la musique et de l’art sonore : séance d’écoute commentée avec dispositif de haut-parleurs, concert avec projection de partitions graphiques, installation sonore, performance in situ…

http://www.sebastienroux.net/
Soundcloud