Dans le cadre du Festival MAAD IN 93
10ème édition ⌇ du 18 septembre au 09 octobre 2020
En résidence du 3 au 6 octobre 2020.
En concert aux Instants Chavirés le mardi 6 octobre.
© J-Gab Valot
Kristoff K.Roll est un duo d’art sonore né en 1990 à Paris au sein des « arènes du vinyle », septet de platines tourne-disques. Ensemble et séparément, le duo glisse de l’acousmatique à l’improvisation et au théâtre sonore en passant par l’art radiophonique, l’installation, la performance.
Sur de longues durées ielles tissent un temps mêlant l’écrit et l’improvisé.
Carole Rieussec et Jean-Kristoff Camps sont parmi les pionniers de l’explosion du studio de composition électroacoustique sur scène. Le studio et ses logiques sont devenus instruments de jeu improvisé live, alors qu’ils étaient jusque-là cachés du public. Ce « déplacement » a donné naissance à une grande effervescence sonore en France mais aussi en Europe. Les tables de jeu rassemblent machines électroniques, microphones, instruments « classiques » et divers objets
de la vie quotidienne. Ces objets font référence aux cabines de prises de sons où les sonorités se créent à partir de matériaux les plus divers.
Attiré par toutes ces « choses » productrices de son, de sens et de magie potentielle, le duo a pour catalyseur d’expérimentation poétique la voix enregistrée. Ces voix placent la société au cœur de la dramaturgie.
L’esthétique de Kristoff K.Roll est celle de l’opaque et de la créolité. “ C’est entre les langues que nous rêvons et créons d’un même élan”.
Kristoff K.Roll explore inlassablement le sonore sous toutes ses latitudes.
Par ailleurs, Carole Rieussec et Jean-Kristoff Camps développent des esthétiques individuelles qui croisent et font résonnance à celle du duo.
Le duo est membres du comité de rédaction de « revue & corrigée » ; animateur.e radio sur Radio libertaire à Paris puis sur Radio Pays d’Hérault ; co-fondateur du
festival international sonorités, réalisateur de la net rubrique audio wi watt’heure, dédiée au genre, et à l’expérimentation artistique.
Quartet un peu tendre
Une musique c’est quoi ?
Un peu de technique, un peu d’intuition, un peu d’audace, un peu de scénographie, un peu de désinvolture, un peu d’oubli, un peu de temps, un peu de timbre, un peu d’acoustique, un peu d’électricité, un peu de sauvagerie, beaucoup d’écoute et d’amitié pour aborder un concert.À écouter in situ !
En invité.es :
Sophie Agnel joue du piano depuis toujours, improvise et sculpte la matière depuis une vingtaine d’années, alliant les rencontres avec un grand nombre de musiciens internationaux et le travail sur le long terme avec d’autres. On a pu et on peut l’entendre aux cotés de Jérôme Nœtinger, Daunik Lazro, eRikm, Ikue Mori, Phil Minton, John Butcher, Catherine Jauniaux et bien d’autres. Elle s’est produite notamment aux festivals Banlieues Bleues, Musique Action à Vandœuvre-lès-Nancy, Parthenay, Grenoble, Mulhouse, au Liban, Pologne, Allemagne, Québec…
Si l’on veut s’immerger dans l’univers sonore de Sophie Agnel, il faut abandonner quelques à priori sur ce que c’est que « jouer du piano » et accepter que le clavier n’en soit qu’une partie émergée. Ce n’est pas si compliqué et une fois ce petit effort accompli, le monde qui s’ouvre est sidérant. Les frottements de cordes, les résonances, les effleurements des étouffoirs, évoquent un paysage musical où le temps suit un déroulement bien singulier et où l’espace est rempli de sonorités inouïes.
Sophie Agnel a été membre de l’ONJ et on l’a aussi entendu ces dernières années aux côtés de Steve Noble, John Edwards, Andrea Neumann, Bertrand Gauguet, Thurston Moore, Arnaud Rivière, Joke Lanz…
Figure majeure de la musique improvisée européenne, le saxophoniste Daunik Lazro est depuis trente ans le défricheur inlassable de nouveaux territoires, dans l’héritage du jazz ou cultivant ses marges. Un parcours intransigeant, autodidacte, qui est avant tout le signe d’une grande exigence de soi.
Thierry Lepin
Influencé par Albert Ayler et Ornette Coleman, Daunik Lazro commence sa carrière professionnelle aux côtés du contrebassiste américain Saheb Sarbib avec lequel il enregistre entre 1975 et 1982 trois albums.
Au début des années 1980, il joue souvent en solo et en duo avec Jean-Jacques Avenel ou Siegfried Kessler.
Son premier album sort en 1980 sur le label suisse Hat Hut composé d’une longue pièce en solo et de deux pièces en duo avec Jean-Jacques Avenel.
De 1982 à 1984, il multiplie les rencontres et les groupes avec Tristan Honsinger, Jean-Jacques Avenel, Christian Rollet, Jean Bolcato, Carlos Zingaro, Raymond Boni, Joëlle Léandre, George Lewis et Toshinori Kondo dont l’album Sweet Zee sorti en 1985 rend compte.
À la fin des années 80, il forme un trio avec Michel Doneda et Lê Quan Ninh.
Le début des années 90 marque la première collaboration de Lazro avec le saxophoniste et trompettiste américain Joe McPhee. À cette époque il se produit et enregistre des albums aux côtés de Jac Berrocal, Evan Parker, Irène Schweizer, Claude Tchamitchian, Noël Akchoté ou Annick Nozati.
Trio « And his orchestra » avec Jean Bolcato et Christian Rollet.
En 1997 et 1998, il est invité comme soliste au sein de l’Orchestre national de jazz de Didier Levallet.
Son saxophone de prédilection était alors l’alto, il utilise cependant aujourd’hui les saxophones baryton et ténor. Depuis les années 2000, il poursuit ses collaborations avec Joe McPhee, Joëlle Léandre, Raymond Boni et auprès de musiciens comme Paul Rogers, Jean-François Pauvros, Roger Turner, Benjamin Duboc, Didier Lasserre, Sophie Agnel, Michaël Nick, le duo Kristoff K.Roll, Jérôme Noetinger…
Christine Baudillon lui consacre en 2010 un film documentaire de 124 minutes intitulé Horizon Vertical aux éditions « Hors-Œil »2.
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