Yann LEGUAY
Zero dB
28 septembre – 30 octobre 2011
Vernissage le mercredi 28 septembre de 18 à 21h
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Instants Chavirés – Ancienne brasserie Bouchoule 2 rue émile zola 93100 Montreuil
Exposition ouverte du mercredi au dimanche de 15 à 19h
Entrée libre.
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Conclusion de la résidence de l’artiste en 2011 aux Instants Chavirés, l’exposition personnelle de Yann Leguay «zero dB» propose une occupation inédite de la brasserie Bouchoule des travaux au ras du sol en écho à ce seuil d’(in)audibilité qu’évoque son titre.
Un dispositif polymorphe à voir et à arpenter où la gravité, le feu, les éléments interagissent avec des outils de stockage et de diffusion sonore.
Catapulte vs Hi-Fi.
Evénements
– 28 septembre : vernissage 18-21h.
– Tous les dimanches, visites commentées en accès libre à 16h.
– Samedi 15 octobre : Parcours Est # 7 / Ateliers Portes Ouvertes de Montreuil,
visite en compagnie de l’artiste à 15h, entrée libre. www.parcours-est.com
– Dimanche 30 octobre : séance d’écoute de Samon Takahashi à 17h, entrée libre.
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Yann Leguay, 1981 (France), vit et travaille à Bruxelles, diplômé du Fresnoy (Tourcoing).
Son propos se concentre sur la matérialité du son. Ses recherches se concrétisent lors d’installations et de performances qu’il exécute dans divers lieux et festivals en Europe («Le Nouveau Festival» au Centre Pompidou, «Steim» à Amsterdam, «Mir festival» à Athène). Avec cette même approche sonore, il participe à des recherches chorégraphiques et réalise des compositions bruitistes et musicales pour des films d’artistes («Pelgrimage» de Zhenchen Liu, «Planet A» de Momoko Seto).
Dans le cadre de la résidence aux Instants Chavirés, on a pu voir son travail à l’espace Khiasma aux Lilas au sein de l’exposition d’Hee Won Lee, pour le programme vidéo
Rien à voir et l’exposition «la Formule du Binôme» aux Instants Chavirés en mars
et mai derniers.
http://phonotopy.org/
ZERO dB
vues de l'installation
LP
câble XLR de 300m.
2011
1000 000 000 000 octets sound-track
disque dur 1To, ordinateur, haut-parleurs.
2011
Le disque dur enregistre son propre son jusqu’à saturation de sa mémoire, créant un fichier audio de 1To (d’une durée d’environ 30 jours) tout en le diffusant sur deux enceintes. La question du support ici se traduit par l’utilisation d’un disque dur comme on le ferait d’une cassette ou d’un disque. Un outil de stockage qui se transforme en une sorte d’objet tautologique 2.0.
Photographie © Chloé Champion
2473 WATTS 2011
60 haut-parleurs, amplificateur, table de mixage, signal audio, 2 mini-jacks.
D’une approche à la Robert Morris, ce tas précaire de 60 enceintes nous restitue le son de son propre montage et son propre écroulement. Ce que Yann Leguay propose de plus, est de diffuser d’autres sources sonores dans ce sytème via les deux mini-jacks mis à disposition. Une manière d’ouvrir et de décaler l’aspect sculptural de cette installation. Un geste de partage en forme de soundsystem … et qui déjoue ainsi sa propre obsolescence.
Photographie © Yann Leguay
Photographie © Chloé Champion
Disque D (a record without a hole) 2011
disque vinyl 17cm sans trou, perceuse.
avec les voix de Jean-Luc André & Jean-François Blanquet.
Face A : instruction avant utilisation.
Face B : singularité gravitationnelle.
Un disque sans trou central, un disque inaudible dont il est possible de percer ce mystère de ce disque. Le possesseur y est même invité. Il lui reste alors à résoudre un choix : percer ou non le disque. S’il ne le perce pas , le disque reste
à l’état d’objet inerte. S’il veut l’écouter et accéder au contenu il doit alors intervenir dessus au risque de modifier son contenu (trou mal centré, rayure, poussière ). Le paradoxe ainsi se prolonge …
Disque D (a record without a hole) a été édité spécialement pour l’exposition à 300 exemplaires et est disponible via ce contact.
Stéréo to mono
2 haut-parleurs dont 1 brûlé, signal audio.
2011
L’enceinte restante restitue l’enregistrement de la combustion de l’autre et témoigne ainsi de sa dématérialisation. La prise de son a été réalisée depuis l’emplacement de l’enceinte-témoin. Une autre version du «cracked media» décrit
par Caleb Kelly (Cracked Media – The Sound of Malfunction, 2009, MIT Press).
Sonic Weapon 2011
caoutchouc, haut-parleur, câble, amplificateur, signal audio, poids 60 Kg au total.
Une reconstitution, une mise en tension qui trouve son exutoire dans la vidéo du même nom. Une double tension celle du caoutchouc et du câble audio qui transmet une fréquence ainsi que celle des membranes de l’enceinte.
Sonic Weapon 2011
vidéo HDV 1min40 avec Pierre-Etienne Morelle Caméra: Jérôme Fino.
Le haut-parleur volant, un leurre de missile, comme un pied de nez aux armes sonores développées par l’armée (voir Le son comme arme, les usages policiers et militaires du son, de Juliette VOLCLER , ed. la découverte ).
Le choix du cadrage excluant le dispositif de lancement ainsi que le point d’impact du haut-parleur est volontaire, afin de ne conserver qu’un passage furtif dans le ciel, ce que le temps d’attente dans la vidéo ne fait que souligner.
The song of the second moon
environ 120 disques vinyl 30 cm.
L’assemblage, en cube, de vinyles sortant de leurs pochettes forment une demi-sphère cachée à première vue que l’on peut relier très immédiatement à la lune évoquée par le titre de cette petite installation. Titre que l’on aperçoit en fait sur la seule pochette visible et lisible.
Plaque tournante 2011
fonte de Pont-à-Mousson, moteur, batterie.
Un détournement du quotidien entre platine pour vinyle et objet «ready made».
35,04 Km de musique en boucle 2011
vidéo HDV 25min – Musique : Diatribes (Cyril Bondy & D’incise) – Caméra :
Jérôme Fino – Co-pilote: Pierre Aubert.
Considérer l’enregistrement non pas dans un rapport de temps mais dans un
rapport spacial , le temps enregistré étant déterminé par la distance parcourue.
«35,04 Km de musique en boucle» fut joué à bord d’une voiture sur le boulevard périphérique autour de Paris, pendant une nuit de février.
Filmé par Jérôme Fino, l’image ne prend pas en compte l’environnement éxterieur mais se concentre sur les gestes des musiciens, éclairés par les
rampes de néons, on obtient un défilement continu de lumière qui est l’unique perception de la route. Le duo Diatribes improvise en dialogue constant avec le déplacement.
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Photographies © Clément Jautrou