Aude Rabillon
Delphine Dora
Erell Latimier

Un programme conçu par Aude Rabillon à l’invitation des Instants Chavirés

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Aude Rabillon

© Thomas Rabillon

Compositrice électroacousticienne, Aude Rabillon explore dans ses pièces les porosités entre écritures musicales et radiophoniques, dans lesquelles se frottent voix, éclats, bourdons, fieldrecording, et électronique.

Dans le cycle Pour ne plus taire, elle s’attache à faire surgir les non-dits dans les silences, à racler les lames de fond des violences patriarcales pour en percer des brèches, pour retrouver puissance. Briser la nuit, dernière pièce du cycle, est sortie sur le label Tsuku Boshi, en split album avec Soizic Lebrat, et a été jouée au Festival Variations (Lieu Unique, 2024), et au Festival Futura (Cie Motus).

Son nouveau cycle, Ma Nuit, vient éclater les paysages de l’intime pour entrer dans sa propre narration : celle d’une écoute poreuse aux sons du monde, subjective et plurielle, pleine et entière, et qui laisse place aux vertiges.

En dehors des formes solos, elle affectionne les collaborations sous la forme de duo (radio renversée avec la chercheuse Juliette Volcler), d’alliances (Des Espaces Alliés, avec Erell Latimier), de compagnonnage sur la durée avec l’autrice Fanny Chiarello, ou de collaborations régulières dans les projets de la compositrice Soizic Lebrat, et de la chorégraphe Pauline Tremblay.

https://auderabillon.wordpress.com/
Soundcloud
Bandcamp

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Erell Latimier

Sociolinguiste et compositrice, Erell Latimier questionne les processus de marginalisation, d’exclusion et d’émancipation dans ses textes et créations sonores. Elle travaille dans les champs artistiques comme universitaire la question du langage dans ses dimensions poétique, esthétique et politique. Écrivaine à l’origine, elle a rapidement associé et considéré le son comme médium principal pour traiter le texte en performance live et en composition studio, en utilisant le frottement entre les grains analogiques et numériques. Les trois formes d’écritures qu’elle utilise (théorique, sonore et littéraire), se nourrissent et laissent une large place au travail sur la matérialité langagière.

Erell Latimier joue ses pièces en live.
En dehors des performances solos, elle collabore avec des musicien·ne·s (Will Guthrie, Olivier Brisson, Carla Pallone, Struwwelpetra, …), des cinéastes ou photographes (Thomas Chatard, Miles McKane) et diverses voix.

Elle a sorti un disque L’impatience directe des corps sur le label américain Glistening Examples, réédité́ sur le label français Titania Tapes en 2022. Son nouveau disque Stay Still, incluant une pièce diffusée au GRM (Maison de la Radio), sortira courant 2025.

https://www.erelllatimier.com/

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Delphine Dora

© Melanie le goff

Delphine Dora est une musicienne improvisatrice et compositrice française, travaillant principalement avec des instruments à clavier (piano, orgue à tuyaux, clavier électronique…). Sa musique s’est enrichie ces dernières années par l’ajout de field recordings à ses compositions.
La voix est également un de ses instruments de prédilection. Sa musique, iconoclaste, peut être lue comme un travail de cartographie personnelle, basé sur une approche intuitive de la composition et nourri par de nombreuses approches. Depuis près de 20 ans, elle développe un univers musical intime et pluriel, en perpétuelle métamorphose, tantôt dépouillé, tantôt richement élaboré, situé à la croisée de différents genres musicaux (musique folk, musique minimaliste, musique improvisée, musique électroacoustique, musique bruitiste, etc.) et langues (anglais, français, allemand, russe, langues imaginaires, etc.)

Delphine a enregistré et/ou joué internationalement en solo et en collaboration avec un grand nombre de musicien·ne·s du monde entier, multipliant les rencontres sur scène ou sur disque. La liste est nombreuse : Mocke, Michel Henritzi, Romain Perrot, Emmanuelle Parrenin, Josephine Foster, Valentina Magaletti, Sophie Cooper, Wolf Eyes, Andrew Chalk, Pefkin, Araik Vietinghoff, Sylvia Hallett, Le fruit vert, Mayeul Irlinger, Eloïse Decazes…

En 2024, elle est lauréate de l’Institut français (bourse MIRA) qui va lui permettre d’entreprendre un collectage de field recordings dans divers lieux du Japon, explorant les contrastes entre bruits et silence. Elle a également fait une tournée de 15 dates au Japon où elle a pu jouer et collaborer avec de nombreux musicien·ne·s japonais·es de l’underground : Keiji Haino, Chie Mukai, Yuki Fuji, Wamei, Ayami Suzuki, Tetuzi Akiyama…

Elle improvisera au piano préparé/voix, en interaction avec une bande son ramenée du Japon constituée d’un montage de ses field recordings fait à la suite de ce voyage.

http://www.delphinedora.wordpress.com