Luce Moreau est une photographe plasticienne basée à Marseille. Elle travaille au sein du collectif et association OTTO-PROD depuis 2006 sur des projets curatoriaux et résidences d’artistes, tout en développant ses recherches en photographie.
Les deux projections présentées en avril et en mai dans la salle des concerts des Instants Chavirés explorent l’outil-caméra dans ses possibilités comme dans ses défauts et limites techniques. Au travers de plans des plus contemplatifs, « les paysages de Holes héritent d’un satellite constant ; ils portent la marque de l’expérience et baignent désormais dans une retraite bleutée » nous dit l’artiste. Celui de Pulsar nous permet, via une sorte d’éclipse électronique, d’envisager cet immense et chaleureux satellite habituellement irregardable.
Vidéos à voir les 28 avril et les 6-13-21-27 et 28 mai de 20h30 à 21h au 7, rue richard lenoir à Montreuil – ENTRÉE LIBRE (Concert à suivre payant).
Luce Moreau participe également à l’exposition collective Occur, carte blanche du collectif Otto-Prod qui démarrre le 10 avril et jusqu’au 30 mai 2015 à la galerie 22,48 m2 à Paris.
Luce Moreau, Pulsar, 2012
Vidéo HD, en boucle, sans son
Filmé à l’aide d’un trépied motorisé à monture équatoriale, le soleil de Pulsar reste immobile dans le cadre malgré sa course naturelle. Cette position centrale dans l’image fait parcourir la lumière à travers le réseau lenticulaire de la caméra qui nous offre, outre les effets de réfraction, une persistance de l’image solaire sur le capteur de l’outil à de multiples étapes de grossissement. La machine en mode automatique se protège d’une éventuelle altération de ses capacités par une oscillation de l’ouverture du diaphragme allant de l’exposition la plus adéquate à sa fermeture quasi-totale. Nos yeux peuvent ainsi fixer cette version offensive du soleil par le prisme protecteur de l’outil.
Luce Moreau, Holes, 2012
Projection en boucle, sans son
Holes est le résultat d’une exposition prolongée du soleil fixe sur un capteur vidéo tri-tubes, connu dans le milieu audiovisuel pour ses « comètes » (persistance dans l’image des sources lumineuses filmées). La caméra récemment utilisée pour ce projet cessa d’être produite dès 1985 en raison de cette déficience technique.
Suite à la défensive Pulsar, les paysages de Holes héritent d’un satellite constant ; ils portent la marque de l’expérience et baignent désormais dans une retraite bleutée.
ouverture des portes avril, |