SBATAX + GROSS
(Bertrand Denzler, Antonin Gerbal
& Jean-Philippe Gross)
Vincent Jehanno & Sara Lehad

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SBATAX + GROSS

© Benjamin Denzler

Bertrand Denzler saxophone ténor
Antonin Gerbal batterie
Jean-Philippe Gross dispositif électroacoustique

SBATAX poursuit son exploration du flux et des motifs, alimentant la vitesse avec des fragments entremêlés, superposés, triturés puis réinjectés qui engendrent des cycles et des boucles asymétriques.
Le sillon qu’ils creusent sans relâche finit par dessiner des spires dont le mouvement se transforme en texture.
Avec l’adjonction de Jean-Philippe Gross, le son exacerbé du duo se complexifie et devient un creuset où s’enchevêtrent des courants qui se déforment les uns les autres, charriant en continu des concrétions imprévisibles.

Bertrand Denzler et Antonin Gerbal travaillent ensemble depuis 2011, aussi bien en duo qu’avec des groupes et projets comme Zoor, Denzler-Gerbal-Dörner, Onceim, Horns+, CCP3 ou Protocluster, dont les albums ont été publiés par Umlaut Records, Confront Recordings ou Remote Resonator. En duo, ils ont sorti « Heretofore » en 2015, « Sbatax » en 2020 et « Spires » en 2023.

Jean-Philippe Gross est un compositeur et improvisateur, fondateur de Eich records et Fragment. Batteur à l’origine, il est actif depuis 2001 dans le domaine de la musique électronique et électroacoustique. Il a composé de la musique pour le théâtre, la danse et des performances ainsi que pour des ensembles contemporains. À la croisée de la musique électronique et instrumentale, Jean-Philippe Gross développe un rapport physique au son en jouant avec les ruptures et les phénomènes acoustiques.

En concert, il collabore avec Stéphane Garin, Marc Baron, Jean-Luc Guionnet, Clare Cooper (Nevers)… Il travaille pour la danse avec la chorégraphe Camille Mutel. Jamais enfermé dans quelque systématisme que ce soit, Jean-Philippe Gross se permet les extrêmes pour profiter d’un large champ des possibles et accorde une attention toute particulière au timbre, au grain et à la qualité du son, même rugueux.

SBATAX + GROSS s’est produit pour la première fois à la Gare XP dans le cadre du Festival Umlaut 2024

https://www.umlautrecords.com/fr/groupe/denzler-gerbal
http://www.bertranddenzler.com
https://antoningerbal.com
https://jeanphilippegross.com/

À noter : Jean-Philippe Gross propose un week-end improvisation (atelier d’improvisation tout instrument) aux Instants Chavirés, les 30 novembre et 1er décembre.
Renseignements et inscriptions ici

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Vincent Jehanno & Sara Lehad

© Hans Handia

Ce projet de duo est le passage à l’acte, par la performance et le jeu, d’une écoute susceptible de frictionner et de faire résonner deux pratiques.
D’une part avec celle de Sara qui interagit avec le feedback de son dispositif de « no-input mixing » qui, lui-même, amplifie le bruit de fond du système par la connexion entre la sortie d’une console et son entrée.
Ce silence amplifié parcourt un chemin de pédales d’effets et rencontre des enregistrements de voix perturbant ainsi le silence initial qui peut être intégré dans le deuxième dispositif, le Revox B77 manipulé par Vincent, comme écho transformant du premier.
Celui-ci s’affirme par la mise en relation de situations sonores, collectages mnésiques et manipulations à la bande magnétique, davantage pensées comme épreuves fragiles, insuffisantes, plutôt qu’images radicales. C’est à deux une tentative de faire apparaitre une certaine interprétation éclatante du voisé, du résidu, de l’esquisse.

Vincent Jehanno compose, joue et improvise en temps réel sur différents dispositifs électro-acoustiques, principalement sur magnétophone à bande, un Revox B77.
Il s’intéresse au son enregistré qui révèle une latence. Celui avec lequel il figure, par le jeu sur bande magnétique, un réalisme qui se rejoue “sous rature”. Ordinairement partiel mais en substance.
Il reconstruit les événements à la manière d’une chambre d’écho faisant se joindre instantanés acoustiques (collectages de terrain, bribes d’existences, archives esseulées), espaces en résonance, musique en décomposition et résidus-incidents d’une instabilité des outils électro-acoustiques.
Il joue et a joué avec Sara Lehad, Luca Ventimiglia, Leila Bordreuil, L. Adret, Florian Tositti, Charles Dubois… On a notamment pu l’entendre aux Instants Chavirés, au festival Les Sonifères, au Festival Futura, chez Influx-Musiques et Recherches, à Smog ou aux Ateliers Claus.

Sara Lehad est en thèse de recherche-création (Musidanse/C.E.T.I) sous la co-direction du musicologue Makis Solomos et de la philosophe Ninon Grangé, elle est également diplômée du conservatoire départemental de Pantin en composition électroacoustique. Ses recherches, à cheval entre la philosophie féministe et les philosophies de la différence, notamment le mouvement de la déconstruction, visent à déconstruire sa propre pratique en prenant pour objet le matrimoine sonore qu’elle aborde à la fois comme sonorité de composition et comme spectre d’écoute. Elle travaille également dans ce sens, en construisant et en performant un dispositif de feedback de table, dont les réactions sonores passant du cri au presque rien, allégorise une certaine condition. Elle a performée aux Instants Chavirés (Montreuil), à Data (Marseille) et dans les collectifs comme le Non_Jazz, Doxa Esta, Sport National et Métaphore.

https://vincentjehanno.fr/
https://linktr.ee/saralehad